Le développement du freelancing répond aux attentes et nécessités des entreprises face aux difficultés de recrutement et au besoin de flexibilité.
Source : Malt-BCG, Freelancing in Europe 2022. Enquête menée entre juillet et septembre 2021 auprès de 3 334 freelances français, espagnols et allemands de la communauté Malt. Les données présentées ci-dessus portent uniquement sur les réponses des freelances français.
Les TPE, et en particulier les startups, font régulièrement appel à des freelances, faute de moyens pour recruter des salariés mais aussi en raison de formalités administratives relativement simples. Les grandes entreprises ne sont pas en reste et sont de plus en plus nombreuses à recourir à des freelances, notamment pour des questions de coûts.
60% des freelances dans 5 macro-secteurs
Sur les 21 macro-secteurs de l’économie française, 5 d’entre eux concentrent plus de 60% des freelances en 2021. De nombreux commerçants et professionnels de santé exercent par exemple en tant qu’indépendants. 4 macro-secteurs (en jaune dans le graphique) font régulièrement appel à des freelances pour des prestations de conseil : activités spécialisées, scientifiques et techniques (ex : conseil juridique, de gestion, en stratégie), activités de services administratifs et de soutien (ex : conseil en ressources humaines), information et communication (ex : conseil informatique) et activités financières et d’assurance (ex : conseil financier).
Source : Eurostat, données 2021
Qui sont les freelances ?
Dans un marché du travail en pleine mutation, de plus en plus de travailleurs exercent en tant qu’indépendants. Selon l’INSEE, ces freelances (terme utilisé dans l’étude) représentent une population hétérogène recouvrant les exploitants agricoles, les commerçants, les artisans ou encore les professionnels libéraux. Ils sont liés par l’absence de lien de subordination juridique à l’égard d’un donneur d’ordre et ne disposent pas de contrat de travail. La plupart n’ont pas le statut de salarié et sont donc non-salariés.
Pourquoi choisir d'être freelance ?
Le choix du freelancing, délibéré dans la grande majorité des cas, répond principalement à des aspirations d’indépendance, de flexibilité et de liberté dans la sélection des clients et des missions. Il permet également aux travailleurs d’avoir un quotidien professionnel plus varié et de trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Au regard de ces atouts, la plupart des freelances sont satisfaits d’avoir « sauté le pas » et ne cherchent pas à devenir / redevenir salarié.
Source : Malt-BCG, Freelancing in Europe 2022. Enquête menée entre juillet et septembre 2021 auprès de 3 334 freelances français, espagnols et allemands de la communauté Malt. Les données présentées ci-dessus portent uniquement sur les réponses des freelances français.
Des freins essentiellement liés au statut
Source : Sondage Ifop pour Freelance.com, Les cadres du privé et les nouvelles formes du travail, 2021. Enquête menée du 18 au 26 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population cadre du privé âgée de 18 ans et plus.
Les différents statuts des freelances
Le choix du statut juridique est une question essentielle pour les freelances, puisqu’il détermine notamment les cotisations dues et les droits associés (assurance maladie, indemnités en cas d’arrêt maladie, retraite, etc.). Plus des trois quarts des freelances exercent leur activité sous le statut de la micro-entreprise, dont l’attractivité s’est renforcée avec les relèvements successifs du plafond de chiffre d’affaires autorisé. Ce statut est privilégié par les jeunes et les néo-freelances, notamment pour la simplicité des démarches administratives. Souvent, les micro-entrepreneurs basculent ensuite vers l’entreprise individuelle ou créent leur société lorsque leurs revenus deviennent plus importants.
Source : Xerfi, d’après ABC Portage et Le Coin des Entrepreneurs. / (*) Quelques exceptions existent pour l’EURL. / EI = entreprise individuelle, EIRL = entrepreneur individuel à responsabilité limitée, EURL = entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, SARL = société à responsabilité limitée, SAS = société par actions simplifiée, SASU = société par actions simplifiée unipersonnelle.
Source : 404Works, Etude sur les freelances 2020, données 2019. Enquête menée auprès de la communauté de plus de 50 000 freelances de 404Works.
Un nombre croissant de freelances
Les freelances dans les 4 macro-secteurs retenus pour l’analyse (*) représentent 2,6% de l’emploi total (tous secteurs confondus), mais près de 15% des personnes occupées dans leur périmètre d’activité. Leur nombre a augmenté de 92% en 13 ans, pour atteindre 721 000 en 2021. Cette croissance a été favorisée par la création du statut d’auto-entrepreneur en 2009. Elle a également été portée par la transformation des attentes des travailleurs depuis la crise sanitaire, en matière de qualité de vie au travail, de télétravail, de sens des missions, etc.
Source : Eurostat. / (*) Périmètre portant sur 4 macro-secteurs : Information et communication, Activités financières et d’assurance, Activités spécialisées, scientifiques et techniques, Activités de services administratifs et de soutien.
Le profil des freelances sur les plateformes d'intermédiation
La population de freelances est marquée par une prépondérance des hommes, des personnes âgées entre 25 et 35 ans et des titulaires d’un master. Elle se caractérise également par une nette augmentation des nouveaux arrivants, plus de la moitié des freelances ayant moins de 4 années d’expérience en tant qu’indépendant. Avant de sauter le pas, ces derniers ont toutefois accumulé en moyenne 9 années d’expérience en tant qu’employé à temps plein. Notons que ces données font référence aux freelances inscrits sur des plateformes d’intermédiation. Elles présentent des écarts, parfois majeurs, avec celles relatives à l’ensemble des freelances (population présentant une moyenne d’âge plus élevée, une présence féminine plus limitée ou encore un niveau d’éducation inférieur).